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LE JEU DE GO

 

Vieux de 4 000 ans, le Go est le plus ancien jeu de plateau connu.

La légende raconte qu’il aurait été inventé par un empereur chinois désireux d’éduquer son fils. Se développant d’abord en Chine (il est mentionné par Confucius dans ses écrits), le Go a ensuite été introduit au Japon, où il a prospéré. Il fait ainsi partie des quatre arts des lettrés en Chine, au Japon et en Corée. C’est dans ces trois pays qu'il est aujourd’hui le plus florissant.

Son introduction en France date de la toute fin des années 1960, notamment grâce à l’écrivain Georges Perec. La Fédération française de Go compte 117 clubs et rassemble environ 1 700 membres.

Les règles : simplicité, subtilité

 

Le Go est un jeu d’encerclement. Il se joue sur un plateau de 19 lignes sur 19 appelé "goban", avec 381 pions appelés "pierres". A tour de rôle, chaque joueur pose ses pierres, blanches ou noires, sur les intersections du goban. Le but est de délimiter des territoires à l’aide des pierres ; le vainqueur est celui qui, à la fin de la partie, possède le territoire le plus vaste.Les règles (prise, survie...) sont très simples, et à la portée de tous. Mais leur simplicité extrême est la source de combinaisons innombrables, d’une très grande finesse. En fait, le jeu n’est pas complexe, il est subtil. En outre, un système de handicap permet à des joueurs débutants d’affronter des joueurs meilleurs qu’eux (pour qui, de ce fait, la partie n’est pas ennuyeuse).

Comme tous les jeux de stratégie, le go favorise la réflexion, la concentration. Mais il fait autant appel à la sagesse qu’à l’intelligence : le but n’est pas de tuer l’adversaire, comme aux échecs, mais d’avoir plus de territoire que lui. D’ailleurs la partie ne s’arrête pas à la mort d’un des camps en présence, mais d’un commun accord entre les joueurs.

Le Go apprend à gagner avec humilité. De même, il inculque de nombreuses vertus (modération, analyse, équilibre...) si bien que ses préceptes et ses dictons ont été très largement repris, tant par Mao que par les managers d’aujourd'hui.

Comme le résume Masaki Takemiya (joueur professionnel 9e dan)

 

« Le Go et la vie, c’est pareil. Ce qui est le plus important, c’est le cœur. »

« La grâce du Go considéré comme un des beaux arts » (Kawabata)

Enfin, le Go s’accompagne d’une très forte tradition, liée tant au jeu en lui-même qu’à la manière de jouer. Il n’est pas trop fort de parler d’art du Go.

Les parties s’accompagnent d’usages de politesse, et surtout la notion d’esthétique est très présente, tant pour le matériel (d’une conception raffinée) que pour la confrontation sur le goban : en effet, un bon coup est aussi, en général, un beau coup, et inversement. Si un maître parle de belle forme dans la disposition des pierres, ce n’est donc jamais sans raison.


Merci à Yvan pour ce texte :)

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